La journée mondiale de l'eau, qui s'est déroulée hier jeudi 20 mars, a mis en avant un cruel constat : aucun progrès n'a été réalisé sur l'accessibilité à l'eau selon l’ONU.
La distribution de l'eau est inégale sur la planète, et les pays en voie de développement n'ont pas les moyens de mettre en place des infrastructures d'assainissement d'eau.
L'ONU estime que le réchauffement climatique, et la croissance démographique importante qui induira une demande exponentielle des besoins en eau aggravera encore la situation.
Rappelons qu'un américain consomme 500 litres d'eau par jour, en européen environ 200 litres, et un africain entre 10 et 20 litres.
En France, au lendemain des élections municipales, cette journée mondiale de l'eau a rappelé le rôle essentiel des collectivités locales dans la gestion de l'eau.
Dans ce cadre, l'association Action contre la Faim a lancé un défi aux maires : appliquer complètement la loi Oudin en France, ce qui permettrait d'aider 5 millions de personnes à avoir accès à l'eau.
La loi dite « Oudin » a été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée Nationale et permet notamment aux collectivités d’affecter jusqu’à 1% de leur budget « eau » à des actions de solidarité internationale dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.
Cette loi a spécifiquement été votée pour faire face à l’urgence de l’accès à l’eau et pour proposer des solutions aux collectivités et agences de l’eau pour qu’elles puissent se mobiliser et elles aussi prendre part aux enjeux internationaux de ce siècle.
Historiquement, cette loi a été votée dans le contexte du tsunami asiatique, et donc de l’urgence face à une catastrophe fortement liée à l’eau et à l’assainissement.