Les objectifs de réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990, et 20 % d'énergies renouvelables dans la consommation des pays membres d'ici à 2020 sont maintenus. Mais les nombreux lobbys et pressions des industriels et des pays de l’Union pour minimiser les conséquences financières et la portée de ce plan climat ont porté leurs fruits.
Les objectifs de réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990, et 20 % d'énergies renouvelables dans la consommation des pays membres d'ici à 2020 sont maintenus. Mais les nombreux lobbys et pressions des industriels et des pays de l’Union pour minimiser les conséquences financières et la portée de ce plan climat ont porté leurs fruits.
A l’annonce du plan climat mercredi 23 janvier 2007, les premières réactions des états membres ont été assez positives, celles des industriels beaucoup moins, quant aux associations de protection de l’environnement et au GIEC, ils considèrent que ce plan est vraiment insuffisant.
José Manuel Barroso admet : "Nous ne prétendons pas que notre proposition est parfaite". Il espère cependant obtenir l’accord des dirigeants européens d’ici la fin de l’année. Il a tenté de ménager la chèvre et le chou : les intérêts radicalement divergents des pays, industries et défenseurs de l’environnement, pour aboutir finalement à un plan climat consensuel qui ne satisfait pas.
Les entreprises et syndicats sont inquiets de l’impact de ce plan sur leur compétitivité, les partenaires sociaux sont inquiets pour l’emploi. Le Président du GIEC, Groupe d'experts intergouvernemental de l'ONU sur le réchauffement climatique et prix Nobel de la Paix Rajendra Pachauri considère que « ce qui a été annoncé n'est peut-être pas à la hauteur des attentes ». Les Amis de la Terre ont également jugé ce plan "trop faible pour arrêter le changement climatique".
L’inquiétude est vive concernant les agrocarburants, qui devront constituer 10 % de toute la consommation de carburant européen. « Faire pousser des récoltes pour nourrir nos voitures assoiffées et inefficaces sera un désastre pour l'environnement et est une fausse solution pour le changement climatique » confirment les Amis de la Terre.