Huit ans après le naufrage de l'Erika qui avait engendré une énorme marée noire et une catastrophe écologique majeure sur les côtes françaises, le tribunal correctionnel de Paris a condamné le groupe pétrolier Total, ainsi que trois autres co-accusés, à verser 192 millions d'euros pour le préjudice écologique.
Le groupe Total, le propriétaire de l'Erika, le gestionnaire du navire et la société de classification Rina ont été condamnés à verser cette somme aux victimes de la marée noire, et notamment à des associations de défense de l'environnement qui ont eu droit à réparation.
20.000 tonnes de fioul lourd s'étaient déversés suite au naufrage, s'étendant sur environ 400 km de côtes françaises, tuant plus de 150 000 oiseaux.
Cette condamnation est une première en France car elle reconnaît l'existence d'un préjudice écologique, "résultant de l'atteinte portée à l'environnement"
Total et les autres accusés n'ont pas pris en compte de l'âge du navire, près de 25 ans, et « la discontinuité de sa gestion technique et de son entretien ». Selon le jugement, «la faute d'imprudence est caractérisée ».